Coup de cœur Laos déclaré !!!
Nous voilà de retour d’une expérience inoubliable, on a voulu du de l’authentique et bien pendant 4 jours on s’est régalé !!! Le coup de cœur pour le Laos est déclaré !!! Ce périple n’a pas été accompli sans mal, mais du détail à côté de ce que l’on a pu vivre. Pour l’un comme pour l’autre ça été le moment de Nuestra Aventura le plus intense, on a pu expérimenter le choc des cultures et bien comme il faut. On va essayer d’aller à l’essentiel mais voici en quelques lignes le récit de l’histoire fantastique de Milly et Fouix au pays des Akha.
Départ de Luang Prabang mardi soir par un bus prévu à 17h et qui part à 19h, rien de dramatique, on s’adapte au mode Laos et on en rigole. On nous a prévenu à la station de bus : « No seat, No time » et quand le bus arrive, enfin, on découvre qu’effectivement le bus est déjà surchargé, les places occupées et l’allée centrale est remplie de sac de « on ne sait quoi » jusqu’à hauteur des coudes, sans parler du fond du bus qui est rempli de carton. Les locaux nous font très vite de la place et comme toujours ils sont plutôt content de nous voir débarquer. C’est parti pour 18h de bus oui oui 18h, on arrive à Phongsaly à 13h le lendemain après-midi !!! Bus pourri, route aussi mais comme on dit C EST CA QU EST BON !!! On ne perd pas de temps et on file réserver notre trek de 4jours, départ 6h le lendemain matin, le trek s’intitule « Multiethnic Trek 4 days ». Aller c’est parti mon kiki.
1er jour, on arrive dans l’après-midi chez les Mouchi (toutes les tribus que nous rencontrerons sont Akha mais différentes, les Akha font partis d’une tribu venue du Tibet il y a environ 300 ans) nous sommes accueillis par les enfants du village et on s’aperçoit très vite qu’ils sont plutôt effrayés de nous voir, très peu de touristes viennent jusqu’ici. Les 1er contacts sont alors très distant on nous regarde comme des bêtes sauvages. Petit à petit on arrive à prendre quelques photos mais le moindre geste de l’un ou l’autre fait fuir tout le monde. Etrange comme situation. La nuit tombée les relations s’arrangent on entend les enfants du village chanter au loin on décide d’aller à leur rencontre. Les chants sont très mélodieux presqu’envoutant. A notre tour on leur chante quelques comptines de chez nous, ça les faits mourir de rire. Les femmes sont en habits traditionnels, c’est très joli, un collier relie chacune de leur boucle d’oreilles. Seul les hommes parlent Laos, avant les garçons uniquement recevait l’éducation scolaire, aujourd’hui les filles y ont le droit, les reste du village parle un dialecte il est donc très difficile d’échanger, mais ce n’est pas grave on observe.
Le sol des maisons est en terre battue, il n’y a pas de fenêtre et un feu brule dans la cuisine pour la préparation du diner et un autre dans la salle pour le thé, les hommes travailles au champ et fume beaucoup de tabac avec leur pipe à eaux. La maison est très enfumée, c’est difficile de s’acclimater. Bien sur, pas d’eau, pas d’électricité, encore moins de toilettes ou de salle de bain…à la locale !!!
Le deuxième jour a été pour nous une journée EXCEPTIONNELLE et c’est peu de le dire. Un marché se tient seulement deux jours par mois à 2h de marche du village, sur la route. On est vraiment chanceux de tomber à la bonne date, le père de famille où nous avons dormis nous y accompagne pour faire le ravitaillement, on en profite pour acheter quelques habits pour ses enfants. Dans le village on est les seules « Falangue » comme on nous appel ici (les occidentaux) donc forcément on attire les regards, ce qui ne nous facilite pas la tâche pour prendre des photos des femmes costumées, cette fois la tribu s’appelle EUPA. Il faut savoir que les femmes ne veulent pas se faire prendre en photos et ont très peur de ce boitier noir, la timidité est là aussi, Djé joue les détectives ce qui explique que les photos du marché ont eue besoin d’un recadrage. Le simple fait de prendre l’appareil dans les mains fait fuir tout l’entourage. Après la pause déjeunée nous partons justement vers le village EUPA où nous passerons la prochaine nuit. Sur le chemin des femmes rentrent du marché, le panier rempli de provision, on fait une pause avec elles et tout de suite elles nous semblent s’acclimater à notre présence. Elles nous font gouter plein de petites choses relativement dégueu, mais ce n’est pas grave on adore ce moment de partage. Elles veulent même porter nos sacs, alors que leur panier pèse peut être déjà 2 fois celui des nôtres. Nous marchons ensemble toutes l’après-midi et on adore ce moment, on est comme des gamins, elles semblent totalement nous avoir adopté, c’est génial, les photos de ce fait sont plus facile à prendre ! On décide de ramasser l’appareille en arrivant au village. Nous partons nous rincer au petit filet d’eau qui leur sert à remplir leur bambou jusqu’ ‘au lendemain matin. Une fois de plus nous sommes l’attraction du village, c’était notre 1ere douche avec autant de spectateur…sans parler d’aller aux toilettes…un vrai cache-cache, comme les enfants ont peur (certains adultes aussi d’ailleurs) ils se cachent pour nous observer, du coup des fois on croit être seul et dès qu’on bouge on voit des petites jambes partirent en courant…Les moments de repas sont assez difficiles pour nous, on mange beaucoup de riz base de l’alimentation, des salades de feuilles, des racines, de l’écureuil séché, de la peau de buffle…bref un peu difficile mais c’est ça aussi l’authentique, l’énergie nous manque même parfois pour reprendre la rando…on l’a voulu on l’a eu !!!! Les repas ainsi que les petits déjeuners sont accompagnés de Laolao. On aimerait que la soirée se passe comme la veille alors on demande aux enfants de nous chanter des chansons, quand vient notre tour on chante tout en dansant comme des fous, c’est l’euphorie totale, les enfants et les femmes rigolent aux éclats, alors on continue, ça dur un moment, nos grand classique sont révisé version Milly et Fouix : la macaréna, frère jacques, les prisons de Nantes…
3eme jour ont rejoint un groupe de 3 personnes pour finir le parcours, belle rencontre, on est désormais 5 et le groupe s’organise bien. Les paysages sont merveilleux, les villages sont toujours au sommet des montagnes parceque les Akas n’aiment pas vivre près de la rivière à cause des moustiques. Nous dormons chez les Lomas cette fois, toujours de belles couleurs mais malheureusement très peu de photos… Nous finissons ce magnifique trek dimanche dernier et nous prenons le bus vers 14h pour notre prochaine destination. Après un bref passage à Muang Khua nous avons pris le bateau aujourd’hui pour descendre la Nam Ou, paysage splendide, des montagnes karstiques plongent dans la rivière, un petit air d’Ardèche mais on est pourtant bien au Laos. Nous voici à Nong Khiaw. 2 jours de repos bien mérité, des images plein la tête, cette déconnection nous a une fois de plus ravis, les ethnies du nord Laos sont incroyables, magiques, splendides.
Nous partirons probablement jeudi vers les ethnies du nord Vietnam en direction de Sapa.
Voilà, désolé c’était un peu long mais encore rien à côté de toutes les anecdotes qui nous prendrais trop de temps, ça nous laisse des choses croustillantes à vous raconter à notre retour.
Milly & Fouix